Qui ne connaissait pas les Valduin ?
Une noble famille connue pour différents pouvoirs autour de l'eau. D'ailleurs, la comtesse était largement connue par sa noblesse et la force de Sa Grandeur d'âme. On ne contait plus ses actions qui permettaient d'aider son prochain et surtout le plus démuni ; son mari, lui, travaillait en tant que commandant sévère et autoritaire. On s'étonne encore de l’accusation de ces derniers lorsque partout dans le royaume de Naalyn au sujet de la trahison auprès de Sa Majesté. Comment est-ce arrivé ?
Les domestiques, racontaient toujours la même histoire : - Monsieur est sévère, mais juste. Jamais il nous accusait de vol sans preuve. - Madame, nous permettait d'avoir une pause lorsque nos enfants étaient malade. De plus, ils nous payaient les frais de médecin.
Mais voilà, autour de ses louanges, une politique bien entretenue était grandement nommée, le culte du secret.

Leur premier secret était que leur unique fille, Chelsea Valduin, soit née sans pouvoir. Un cas rare dans leur famille, mais qui se répercutent mystérieusement d'un enfant sur cent. De ce fait, la jeune fille était libre de toutes les taches qui devaient servir la couronne. Une rumeur nous laisse même à comprendre que cette enfant était une sauvage montant dans les arbres, s'amusant avec les enfants de la rue, se bagarrant parfois avec eux. En société, elle avait même la décence de mettre les adultes dans l'embarras en montrant son impolitesse lors des banquets de la haute société ou encore lors des bals. - Je n'ai jamais vu une enfant aussi mal élevée. Même ma chère Katia ne fera jamais ça., s'indigne une noble.
On aurait pensé que le père aurait honte de sa progéniture. Mais non, il lui apprenait à tenir une rapière à l'âge de dix ans, aggravant son penchant pour le combat, et affirmant son comportement puéril. Pire, à l'âge de treize ans, elle reçoit une dague arborant les sceaux de leur famille, une sirène portant une jarre. Une œuvre d'art fabriquée par un forgeron d'un pays lointain dont nous n’arrivons pas à déterminer l'origine _ un objet qui n'a d'ailleurs jamais été retrouver lors des fouilles suite à l’incendie survenu cette nuit.
Six semaines plus tôt, la jeune demoiselle refuse même le mariage arrangé. Mariage aussitôt annulé et on racontait que le pauvre fiancé eut un dédommagement d'un coffre rempli d'or et de diamant dans le plus grand secret. D'ailleurs, l'origine de cette fortune reste encore à déterminer.

La deuxième est la plus grosse infamie connue de l'histoire. Le conte de Valduin accuse notre noble reine de sorcellerie. Il monta une troupe de révolutionnaire qui désirait mettre un terme à la vie de Sa Sainteté, la reine de Naalyn. Heureusement, cette mutinerie fut arrêtée par un autre commandant de notre armée et mit à bas les ambitions du traître.
On retrouva parmi ses affaires, des livres sur les limbes, des cahiers d'études sur les démons et des objets de cultes fraîchement utiliser. L'objet du culte où le démon invoqué demeure encore à déterminer, mais tout porte à croire qu'on vient de trouver leur mine d'or. Il sera attendu dans les prochains jours, mais nous savons tous l'issue du procès. La mort du comte déchut de ses fonctions et de son rang. Sa famille devra quitter leur villa dès le soir venu.
Or, le comte et sa femme ne semblent pas vouloir en rester là. Rageuse de quitter leur noble stature, un feu a été déclaré peu de temps après minuit. Le manoir prit instantanément feu tuant plus d'une quinzaine de domestiques qui souhaitaient rester à leur métier jusqu'au bout.
Un passant qui passait part là, sauva un jeune roturier, fille du majordome qui déclara que madame la comtesse avait provoqué cet incendie et elle avait souhaité la mort de tout son personnel afin que les lumières de l'affaire ne soient jamais élucidées.
Seul lot de consolation, la fille de ses monstres est morte alors qu'elle dormait encore dans sa chambre, à voir les cendres de cette dernière. Mais au jour d'aujourd'hui, tout reste encore à déterminer.

Les larmes aux yeux, Chelsea pleurait à la lecture de ce vieil article.
Dernière survivante de la famille de Valduin, elle n'avait survécu que grâce à la bonté d'une employée de la maison, Ambre Maryth. Le cœur brisé, elle avait accepté de protéger sa jeune maîtresse des flammes. Aux yeux de tous, Chelsea était morte cette nuit-là et à donnée naissance à Chel, un jeune cousin étant monté à la capitale pour trouver du travail. Pour parfaire son déguisement, elle avait, sans hésitation, coupé ses longs cheveux d'or d'une coupe garçon. Ses robes si somptueuses coûtant un prix exorbitant étaient remplacées par une tunique sale, en haillon. Ses mains si lisses et de lait, sont devenue rudes et rêches par le travail quotidien. Elle n'avait pas peur de se salir et surtout d'avoir abandonné sa vie de noblesse. Parfois, il arrivait que son passé resurgisse lorsqu'elle était à table. Elle se tenait droite, parlait avec politesse, mais elle rappelait à l'ordre lorsqu'on lui montrait du respect.
Mais si aujourd'hui, elle avait sorti cet article, c'est qu'elle avait eu une idée en tête. Une révélation qui lui fessait mal au cœur, mélanger part la rage. Tout comme son père, elle n'aimait pas la tournure que prenait le pays. Elle ne supportait pas de voir l'impunité ramper dans les rues sentant la mort et désolation.
Elle allait faire payer à « L'odieuse reine noire » ses meurtres contre la nation dans le plus grand secret. Oui, elle allait venger sa famille contre ceux qui avaient tué ses parents porter atteinte à leur dignité. Cette vengeance, qu'elle avait gardée au fond elle est nourrie depuis.

Au creux de ses bras, la dague disparue lui réchauffer le cœur.
Sa mère était également à ses côtés, la protégeant de la mort.
La conviction de Chelsea comme une arme et une raison d'exister.
Soudain, un couinement se fait entendre. Ses draps se mirent à bouger. Puis un museau s’extirpa de sa cachette.
- Mais oui, Loki. Je t'ai aussi.
La souris blanche rend ses mots. Tant qu'ils resteront ensemble, la jeune femme n'avait pas peur.
- Demain, je vais au palais. Je suis sûr que la reine cherche des soldats pour la guerre.