Lente brume qui s'insinuait à travers le domaine sylvestre. La pâleur de la brume qui enveloppait les tronc noueux. La forêt semblait plongée dans la tristesse. Il n'y avait aucun bruit, aucun son. Seul le silence régnait. Cassiopée était immobile. Elle sentait la brume effleurait ses écailles. Elle sentait que la brume était teintée d'une empreinte démoniaque. Puis la dragonne nacrée poussa un cri strident. Les arbres remuèrent. Et elle chassa la brume. Le souffle d'Eole traversa la région, il chassa la brume. L'endroit était à présent vierge. Plus aucune particules impures ne flottaient dans l'air. Cassiopée restait silencieuse. Elle n'aimait l'atmosphère qui se dégageait de ce lieu. Il était empoisonné par les vices humais si semblables à ceux des démons. Cassiopée se dressa sur ses pattes et bascula sa tête. Elle émit un autre son sourd. Elle n'aimait pas cette brume qui était tout sauf naturelle. Elle était artificielle car les terres de Naalyn étaient recouvertes de ce poison. Le dragon nacré était piqué de curiosité. Elle voulait connaître la cause du brouillard. Mais pas tout de suite. Elle devait profiter de la paix du lac. L'entendue d'eau miroitante était sublime. L'astre solaire se reflétait sur la surface lisse du lac. Cassiopée s'approcha de l'étendue et plongea. Le contact avec l'eau la fit frissonner. Elle aimait la morsure algide de l'eau sur sa peau. Cassiopée ronronna de plaisir. Oui, elle resterait là pendant un petit moment. Puis après avoir batifoler comme une enfant dans l'eau, Cassiopée émergea du lac. Elle prit de l'altitude et vola tranquillement. Elle aimait voler, elle aimer effleurer les nuages et le dôme céleste de ses ailes.

La consacrée à la météorologie sentit une présence assez désagréable. Un démon. Elle aimait retrouver ses confrères mais dans les Limbes, pas ici. Elle entendit une voix puissante mêlée de deux rugissements. Cassiopée remarqua que la brume se fit de plus en plus épaisse. Cassiopée répondit en rugissant. Elle était un dragon tout de même. Puis elle s'approcha de l'humain. Elle était terrifiante, si elle avait été un humain elle se serrait agenouillée. Cassiopée détailla la monture de l'humaine. Une chimère qui était assez grosse. Un potentiel repas. Puis elle vit Nurgle. Alors le démon des maladies avec choisit cette femme comme contractante.

« Je me nomme Cassiopée, enfant des Limbes. » La dragonne nacrée ne se risqua pas d'approcher. Puis elle lança à Nurgle : « Que fais-tu ici ? Nurgle ? »

La reine gronda. Pauvre sujets du royaume, elle devait être impitoyable. Cassiopée trouvait qu'elle avait la même attitude que certains démons supérieurs qui n'hésitaient pas à supprimer des leurs sujets. Cassiopée comprit que cette reine semblait plus clémente que les autres hommes politiques pour ce qui concerner les enfants des Limbes. La brume enveloppa la reine, tel un manteau. La brume paraissait être intelligente, vicieuse, maligne. La brume prenait forme du lion, l'animal puissant, roi de son harem. L'allégorie du lion dévora la reine noire qui disparut. Les deux félins de la Reine descendirent, et atterrirent sur le sol.

Casiopée aurait préféré un combat contre la chimère. Car depuis qu'elle était petite, elle se battait avec ses frères et sœurs dragons. Donc un combat entre "animaux" était favorable au dragon. L'être nacré grogna. Elle n'aimait pas la tournure des événements. La reine réapparut sur son dos en brandissant l'épée étincelante. Elle était splendide. Cassiopée avait rarement vu d'arme aussi belle. Pourquoi est-ce que cet instrument de mort était aussi sublime ? Cassiopée sentit l'impact dans son dos. Malgré les écailles qui lui servaient de bouclier, le fer forgé pénétra dans sa chair. L'épée transperça les écailles blanchâtres, elle s'enfonça plus profondément à travers les couches de l'épiderme. L'instrument de mort déclencha une onde de douleur. Le dragon hurla. Elle souffrait. Surtout que le coup fut porté dans son dos. Cassiopée avait déjà reçu des coups d'épées, mais les morsures ou coups des autres démons étaient plus douloureux. La reine Noire était toujours sur la dragonne.

Cassiopée prit de l'altitude. La dragonne hurla de douleur. Le coup porté par l'épée lui lacerait le dos. Cassiopée perdit un peu d'altitude suite à la douleur. Elle ne savait de quoi était forgé l'épée mais la douleur reste alors que le fer avait quitté son dos. Cassiopée bougea, elle valsa dans les airs en essayant de décrocher de son dos la reine. Puis elle grogna : « Quelle est la matière de votre épée ?» Elle était simplement curieuse, malgré la douleur. Puis elle continua de se mouvoir de plus en plis brusquement pour faire tomber la Reine. Une chute serait mortelle de cette hauteur, pas vrai Cassiopée ?

Cassiopée dansait dans les airs. La brume était épaisse et s'étendait sur tout le domaine sylvestre. Elle se débattait pour faire tomber la reine noire qui était agrippée sur son dos. Elle hurla de douleur. L'impact causé par l'épée la faisait souffrir. Cassiopée n'aimait pas du tout ça, elle n'aimait vraiment pas la tournure des événements. Elle sentit que la reine se décrocha de son dos. Le dragon bascula sa tête et regarda le corps de la reine qui chutait. Son corps avait changé de forme, il était passé de solide à gazeux. Il était bien pratique ce pouvoir. Casiopée admira la traînée blanche de nuage qui se forma derrière la femme.

La reine toucha terre et reprit consistance. Elle était sublime dans son armure. Cassiopée n'avait pas besoin d'armure pour se protéger. Sa masse écailleuse était d'ordinaire assez solide pour la protéger des crocs et griffes. Mais là, une épée l'avait plutôt bien amoché. Cassiopée sentait le sang vaseux et chaud dégoulinait dans son dos. Elle n'aimait le sang. Enfin son sang. Surtout qu'elle mettait une éternité à nettoyer ses écailles nacrées. Cassiopée rugit furieuse. Mais il ne fallait pas rêver qu'elle redescende sur terre. La terre ferme ne lui semblait pas accueillante pour l'animal céleste qu'elle était. Elle regarda le démon des maladies et la chimère fuirent vers un endroit du labyrinthe sylvestre. Cassiopée savait qu'elle devait se passé de l'idée de manger chimère. Elle était tout simplement trop grosse pour aller dans les sous bois.

La reine se transforma en brume. Cassiopée restait dans les airs. Elle craignait le fer qui s'abattrait à nouveau dans sa chair. Cassiopée sentit la brume sous son ventre bleuté. Elle vit le bras et l'épée. Casiopée n'éprouvait pas de peur, enfin juste une infime parcelle de son être trembler. Le fer s'abattit sur elle. Cassiopée hurla. La douleur se propagea dans son corps. Mais elle devait rester dans les airs. Elle ne devait pas tomber pour s'écraser au sol. La chute serait mortelle. Elle ne voulait pas devenir le repas des deux félins. Le sang suintait. Le sang entachait ses jolies écailles blanches et immaculées. Cassiopée regarda son sang rougeâtre coulait le long de son flanc. Ah, elle n'appréciait vraiment pas. Elle regarda la reine qui était toujours sous forme brumeuse. « Je cherchais un lieu loin des hommes, là où je pourrais me reposer. »

Cassiopée rugit. Elle n'allait tout de même pas se laisser battre par la souveraine surtout que l'autre démon n'hésiterait pas à raconter le combat une fois qu'il serait à nouveau dans les Limbes. Elle ne voulait pas subir de honte. Elle cracha une longue gerbe de flammes flavescentes. Même si elle maîtrisait la météo, elle était un dragon qui crachait du feu. Puis elle rassembla son énergie pour déclencher une tempête. Cassiopée était plus à l'aise dans les vents indomptables des tempêtes. Les branches craquaient. Les arbres s'agitaient au gré du souffle d'Eole. «Que fais cette brume sur de si belles terres ? Surtout que cette brume n'est pas naturelle»

Cassiopée regarda le corps de la reine qui se fracassa sur un arbre centenaire. C'était une poupée de paille qui se faisait balloter par les vents fougueux. Cassiopée regarda la reine. Les vents étaient violents, peut-être qu'elle en avait trop fait. Les arbres se tremblaient, les feuilles s'arrachaient et tourbillonnaient dans les airs. Cassiopée avait mal, Cassiopée souffrait. La morsure du fer la lacerait. Le sang continuait de s'écouler, il se perdait dans les vents. Cassiopée s'énervait rarement. Quoique là, elle était relativement calme. Et puis elle n'avait pas de contractant et elle devait faire attention de ne pas trop utiliser son écho. Cassiopée n'avait apprécier l'attaque de la reine, elle était ouverte au discussions. Mais à cause du bruit du vent, la dragonne avait du mal à entendre certains propos de la reine.

Cassiopée avait du mal à se régénérer, ses plaies étaient encore béantes. Non, elle ne devait pas faiblir. Le vent lui apporta les paroles de la reine noire. Cassiopée trouva que les informations allaient vite dans ce pays. Et elle n'avait pas forcément d'arguments à répondre. Elle survola l'arbre où se tenait la souveraine. Elle cracha une gerbe de flamme rougeoyante sur un arbre. Cassiopée était en colère. Cassiopée se sentait dépassée. Puis elle répondit : «Je suis Cassiopée la consacrée aux aléas climatiques. C'est dans ma nature de ravager les terres humaines avec les diverses catastrophes météorologiques. » Le dragon nacré continua de tournoyer dans les airs en admirant l'arbre isolé se fair consumé par les flammes.

Puis elle se rapprocha de la reine. Elle sourit. Malgré la douleur, la colère, elle s'amusait bien. Puis elle éclata de rire. Elle se dirigea vers le lac et plana au-dessus. Cassiopée n'était pas décidé à se battre physiquement. La douleur lui lacerait les flancs et le dos. C'était supportable mais pas agréable.

Elle était toujours entourée de sa brume. Pauvre reine. Elle semblait si épuisée. Cassiopée écouta Rea. Une terre de repos en échange de l'inactivité de Cassiopée. C'était à méditer. Cassiopée aimait voyager mais elle recherchait une terre où se poser entre diverses excusions. Le dragon blanc se posa sur la berge, la queue plongée dans l'ondée glaciale. Elle soupira. Ces humais voulaient touions négocier. « Soit. Je veux bien entendendre vos propositions.» Après tout, Cassiopée cherchait à étudier les humais. Le dragon passa sa langue sur la plaie. Le goût âpre et mat alloue se répandit dans sa bouche. Le sang, le sang. Elle aimait le sang des autres et non le sien. Cassiopée rugit à nouveau et les vents se calmèrent. Les ordres de leur souveraine n'étaient pas discutables. Le soleil prit de nouveau place dans la voûte céleste. Plus aucun vent, plus aucun souffle. Cassiopée continua à fixer la reine. Elle était prête à s'enfuir si il y avait une menace. Mais, elle pouvait peut être faire confiance à la souveraine. Elle regarda le domaine sylvestre aux couleurs verdoyantes. Elle aimait vraiment cet endroit. « Nurgle est-il le seul démon à résider sur les terres du Royaume de Naalyn ? . Cassiopée voulait connaître l'identité de ses futurs colocataires. Les Lymbes n'étaient pas un petit territoire, mais au bout d'un éternité, on avait vite fait le tour. Et Cassiopée était lassée des démons, rencontrer différents humains était une tout nouvelle expérience qui se promettait enrichissante.