A R M E — Lettie n'est pas du genre très belliqueuse, son unique écho lui suffit déjà amplement. De plus, vu son métier ainsi que sa situation, la jeune femme n'a pas besoin de se balader avec un attirail complet. Elle garde cependant toujours sur elle un couteau gravé munit d'une petite lame ainsi qu'une ampoule de poison. Celui-ci n'est pas mortel, il provoque seulement nausées, étourdissements. Chez une personne affaiblie, il peut se traduire par un court malaise. Ainsi la jeune femme se défend simplement, préférant voyager léger et compter sur son écho. [IMG] et [IMG]

A R M U R E — Une armure? Nulle besoin, car l'armure est son écho. Voir la description de l'Écho pour plus de détails!

M O N T U R E — Tout aventurier se doit d'en avoir une, c'est une obligation, sans qui, tout déplacement serait impossible. C'est le cas de Lettie. La jeune femme dépend des autres, du grès de ses rencontres. Négocier une monture, faire un échange, arriver de manière clandestine, c'est son quotidien bien qu'elle commence à avoir un carnet d'adresse lui permettant de fluidifier ses vas et vient, d'avoir toujours un plan B.

C O M P A G N O N — Elle n'en a aucun! Son compagnon? Celui ou celle qui la suit, en qui elle peut avoir confiance.

PHYSIQUE › CONTRÔLE DES OS — Don douloureux et contre nature qui oblige une transformation massive du corps. Lettie sculpte et repousse les limites, au prix d'une douleur inévitable. Ironique venant de la part d'une phobique maladive craignant la douleur et ayant longtemps refusé d'user de son écho. La peur de la douleur, l'état d'un corps écorché de stigmates.

Lettie contrôle uniquement ses propres os, au prix de cicatrices sur son corps et d'un entraînement rude. Physiquement comme mentalement, la jeune femme a eut du mal à accepter le reflet de son corps déformé et défiguré. 

Un long entraînement lui a permis d'aujourd'hui contrôler partiellement celui-ci, lui donnant de multiples possibilités lui permettant d'étendre sa créativité ainsi que son sens pratique. 



ARMURE — Son écho lui sert avant tout à se protéger. Loin d'être capable de recouvrir son corps, les os lui permettent cependant de protéger des points vitaux ainsi que des zones sensibles. Cette technique est l'une des plus compliquées, lui demandant un temps de préparation mais surtout de la concentration. Craignant sans cesse la douleur, la jeune femme se doit de ne pas paniquer. La moindre trace de panique la bloquerait totalement, rendant son écho inutilisable. Ces moments de faiblesses sont cependant de plus en plus rares. Cette armure possède la force des os, elle est donc loin d'être incassable mais supporte cependant bien plus qu'il n'y paraît. Si un des os se brise, la jeune femme sentira la douleur, les os présents étant l'extension des siens. Lettie déploie rarement totalement son armure et se contente souvent de protéger ses flancs ou bien ses côtes. Le reste du temps elle porte un masque osseux faisant le tour de son cou, sa nuque, protégeant le bas de son visage jusqu'au milieu de celui-ci. [IMG] et [IMG]



Le fait de déployer son écho sur l'ensemble de son corps fatigue la jeune femme et draine rapidement son énergie. C'est pour cela qu'elle protège seulement certains endroits stratégique, n'hésitant pas à changer lors d'un combat. Lettie n'est cependant pas très bagarreuse et se préserve le reste du temps. Elle a développé d'autres techniques, plus ou moins variées selon les situations et souvent assez simple, comme allonger ses phalanges par exemple.

QUE PENSES-TU DES LIMBES? ET DES CRÉATURES QUI EN SORTENT? — Je ne sais pas. Évidemment, je les crains, comme tout le monde, j'aimerais les éviter. Mais elles sont là et actuellement, la seule solution semble être de les combattre, une énième guerre en soit. C'est ironique de ma part, mais je préférerais trouver le moyen de refermer les brèches rapidement et en attendant de pouvoir réaliser cette option, les éloigner plus ou moins en douceur. Trouver quelque chose qui les effraie, comme l'épouvantail pour les corbeaux. Et surtout, elles permettent de rallier enfin les nations, de créer une sorte de paix factice.

TU CROIS VRAIMENT QUE LA GUERRE ENTRE LES NATIONS VA S'ARRÊTER LÀ? — Tant que les nations continueront de vouloir se battre et que les uns répondront violemment aux autres, sans essayer de négocier et de trouver des accords communs, la guerre continuera. La paix est trop fragile et la guerre est en stand-by pour le moment, grâce aux Limbes. Une fois le problème des Limbes réglé, on se félicitera chaleureusement avant de reprendre les armes pour frapper son voisin.

QUE PENSES-TU DES GUILDES? — Ça rallie les gens, c'est positif? Enfin, je ne sais pas, tant que ça ne devient pas des sortes de sectes et que ça sert une cause noble, pourquoi pas. Les gens ont besoin de s'allier en ces temps dangereux, c'est sûrement mieux comme ça.

VEUX-TU EN REJOINDRE UNE? PUIS-JE SAVOIR POURQUOI? — Il ne faut jamais dire jamais, mais voilà, ce n'est pas mon but actuellement de m'allier à d'autres personnes. Mon but, c'est de m'élever, pas de stagner joyeusement en groupe. Et s'élever à plusieurs, c'est compliqué, ça implique trop de choses qui m'empêcherait d'avancer. Je sais qu'au final, je finirais par le regretter et je les quitterais sûrement.

TU AS UN BUT? LEQUEL? — M'élever. Trouver un endroit, une idéologie, quelque chose qui me donne un but justement. Pour le moment, je suis une individualiste cherchant sa route, rien de plus, je survie par mes propres moyens en attendant d'un jour trouver la personne ou la cause qui me fera réagir comme il se doit.

AS-TU DÉJÀ PACTISÉ AVEC UN DÉMON? — Jamais! J'évite de les approcher, ce sont des personnes à éviter.

TU AIMERAIS? POURQUOI? — Je suis méfiante, je ne pense pas que j'arriverais à leur faire confiance. Ce sont de drôles d'êtres sortant de trou noirs, il ne faut pas l'oublier. Mais si l'un d'eux arrivaient à gagner ma confiance, pourquoi pas?

TU AS ENTENDU PARLER DE THOME, LE PROPHÈTE? — Ça fait parti des classiques, tout le monde connaît, non? Le prophète qui s'est sacrifié pour nous, n'est jamais revenu des limbes. Enfant, je trouvais cette histoire incroyable, mais en grandissant je me suis rendu compte que ce n'était qu'un fou qui avait lamentablement échoué. S'il avait réussi, les limbes auraient disparues, non?

TU AS DÉJÀ VOYAGÉ? TU COMPTES FAIRE UN LONG VOYAGE? — Mon métier c'est voyager! Je reste sur place tant qu'il y a du travail et une fois que le rythme s'essouffle, je m'en vais. C'est ainsi.

ES-TU PRÊTE POUR L'AVENTURE? — Évidemment!

Elle l’ignorait superbement dans un profil quasiment parfait, portant son regard loin du sien, relevant ses mains crispées tel un scorpion se défendant dès qu’il esquissait un geste, lui intimant silencieusement de ne rien faire, de ne rien tenter. « Lettie. » Il attendait une réaction et lorsque celle-ci tardait, se faisait désirer au point d’user sa patience, il saisissait ses mains, les serrant fortement dans les siennes pour la faire revenir à la réalité. Sa patience était cependant défaillante et il crû un moment qu’elle méprisait la méthode douce, qu’il fallait la brusquer. « Tu es ivre. » Haussant un sourcil ironique, presque défiant, la jeune femme tourna légèrement sa tête en sa direction, plus hautaine que jamais. « Tu es un menteur. » Articula-t-elle âprement comme dégoûtée avant de retourner dans sa torpeur.

Lettie s’était mariée vers ses vingt ans, espérant que son statut de fille de militaire l’aiderait à avoir une vie un peu plus douce que celle à laquelle elle était prédestinée après une adolescence mouvementée dû à son écho. Ça avait été un moyen comme un autre de prétexter grandir, prendre son indépendance. Mais surtout prétexter être amoureuse. Elle ne l’aimait pas vraiment, mais il avait seulement été là lorsqu’elle avait découvert son écho, il l’avait aidé. Il était un ami, lui-même issu de Naalyn, les choses étaient alors à ses yeux simplifiées.

Mais au bout de trois ans à peine, les désillusions vinrent. Ce n’était pas tellement le fait d’être ignorée, d’être probablement trompée qui l’énervait. Ce n’était pas de la jalousie, elle le savait et n’essayait pas de s’en convaincre. C’était ce genre d’absolues vérités auxquelles on se raccrochait dans ces moments-là, les seules assez rassurantes pour nous consoler de l’absurdité de la situation. Préférant mettre fin à un calvaire inutile, Lettie cessa de s’aveugler, commençant autre chose.

Et comme à chaque fois que la rouquine décidait de changer d’air, elle abandonnait tout derrière elle, lâchement. Ainsi elle alla à Serte, à Esteria, visita étonnée Pÿse. Elle décida de se débrouiller, comme elle le pouvait, d’éviter de se noyer dans sa torpeur. Dès lors, elle se fixa un objectif : Trouver quelque chose, quelqu’un, qui l’aiderait à s’en sortir, pour lequel elle aurait envie de se battre, enviant terriblement les gens passionnés. Sans que son nom soit lié au métier de son père formant les recrues militaires de Naalyn, sans qu’on lui reparle de son mariage raté, de son corps déchiqueté. Alors elle voyagea et en trois ans, commença à se créer un carnet d’adresses, à marchander, à étendre ses capacités. Elle n’attendait plus que d’être remarquée, évitant habilement les obstacles des contrées : Les conflits, les limbes. Tout ça ne la concernait pas encore.